On pouvait entendre à travers...

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Un sourire si machiavélique. Le japo-américain regardait la jeune adolescente droit dans les yeux. Ces yeux qui disparurent au même moment où des bruits métalliques se firent entendre de l’autre coté de la porte. On vit par la suite quelques pointes de couteaux de cuisine traverser le bois de la porte de l’appartement 34.

Tommy tourna la tête doucement vers cette porte et vue les pointes qui lui étaient destinés. Ses yeux grandirent et il fit un bas derrière. Il remarqua ensuite la direction du regard de son fils et tourna la tête vers l’arrière cherchant ce qu’Han regardait. Rien.

Le père tournait la tête en regardant Han puis le vide derrière. Il ne comprenait rien. Mais son regard arrêta du coté de Han. Plutôt derrière lui. Une autre jeune fille avait montré le bout de son nez dans le fond du couloir. Il fit un second pas par en arrière et dit :

« Damn, almost forgot…Erm…I think I’ll take à look at the bar right? »

Il était terriblement troublé. De plus, il avait oublier l’arrivé de sa fille. Il baissa la tête vers Han. Celui-ci était toujours appuyé sur le sol. Il tourna les talons rapidement replaçant son veston. Il marcha dans le couloir sans dire un mot. Il esquivait.

En ce qui concerne Han, il n’allait pas se sauver non. Il était maudit, il devait donc vivre avec ce fardeau. Ceci était son fardeau. Le peintre lui avait dit. Tant pis, il allait vivre avec.

Jade s’avança vers lui qui lui était de dos. Elle s’était penché demandant si Han allait bien. Lui cru à une locataire qui avait entendu du bruit alors il l’ignora pour l’instant. Elle s’était adressée à lui en français québécois.

Un flash lui vint. Myou! Il se lava rapidement et sauta vers la porte. Il fléchit les jambes un peu et plaça un vif et puissant coup de pieds dans la vieille porte de bois de l’appartement de Myou. Celle si ne résista aucunement au coup et s’ouvrit violemment.

La porte fracassé sur le mur, Han entra dans l’appartement et vue un matelas en relief. Myou s’était caché dessous. Elle devait être morte de peur. Que c’était il passé ici? Il fit un pas à l’intérieur et s’adressa à Osaki d’une voix calme (en japonais) :

« C’est moi, n’ai pas peur je ne te veux pas de mal… Je m’excuse… »

Au diable l’orgueil. La situation était critique. Elle était totalement terrifié sous son matelas et Han voulait la sortir de là le plus rapidement possible. Toujours en japonais, il dit :

« Vien je te sors d’ici, il ne faut pas traîner. »

Il doutait qu’elle se pointe le nez en dehors de sa couverture. Il avait été méchant et très arrogant avec elle précédemment et à sa place, lui-même serait resté là.

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Myou avait fermée les yeux pour tenter d’oublier ce qui venait de se passer et reprendre ses sens. La curiosité ne l’emporta pas… Elle se foutait bien de ce qu’il pouvait bien arriver à ce type… Du moins, c’est ce qu’elle essayait de se convaincre. Son père était là s’il y avait un danger quelconque… Tant qu’il ne finissait pas comme l’homme de l’étage en dessous. Son cœur se serra, elle ne pouvait pas le laisser crever là… Osaki alla pour se relever quand elle détourna rapidement la tête vers sa porte qui s’ouvrit en s’abattant sur le mur d’à côté. Le bruit sous le stress l’avait presque fait bondir hors de sa cachette.

Han approchait vers elle rapidement… Il voulait encore la vengeance de sa porte! Elle ragea intérieurement même si elle dû s’annoncer effrayée par cette arrivée bruyante et brusquée de la part du blond artificiel. Avant qu’il n’arrive près d’elle, la Japonaise lui cria presque :

« Kimi mada! Hanasu boku ni!... »

Cependant, elle avait tout faux. Han resta près de la porte et s’excusa… Lui demanda par la suite de quitter l’endroit, de le suivre en d’autres mots…

Elle avait froncée les sourcils, l’air perplexe… Il avait l’air sincère… Peut-être c’était-il passé autre chose…

Myou se releva lentement, ses genoux tremblant, puis commença à avancer, toujours méfiante. Elle en était presque sidérée… La situation devait être critique s’il devenait aussi… Gentil….

«yo…shi… »

Toujours tremblant, son ton était maintenant timide, comme si elle venait de rencontrer une toute nouvelle personne. Puis elle arriva maintenant à son niveau, gardant une distance raisonnable entre les deux, voyant par l’entrebâille de la porte qu’il y avait une nouvelle arrivante…

(Encore toi! Laisse-moi tranquille!)
(D’ac…cord…)

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Après avoir demandé au jeune homme si tout allait bien, n'ayant d'ailleurs aucune réponse de sa part, elle remarqua une étrange silhouette qu'elle reconnut...Son père. Elle se tourna de côté avec quelques gouttes de sueur. Heureusement le père ne se fit pas attendre et partit sur-le-champs. Et le jeune homme lui réussit à se lever pour aller rassurer une autre jeune fille.Il ne devait pas aller si mal finalement. Quelque chose de vraiment étrange venait surement de se produire. Elle les laissa ensemble et s'assit sur sa valise par terre. Elle posa ses yeux sur le plancher qui était vraiment très sale. Elle espérait que quelqu'un vienne la voir, l'informer ou du moins lui demander ce qu'elle faisait ici. Elle se sentait totalement ignorée comme d'habitude en fait. Elle pensa presqu'à partir d'ailleurs. Aller se trouver un logement seule. Les lumières semblaient enfin revenir, elle se sentait déjà plus en sécurité. Les deux jeunes gens commencèrent à parler dans une autre langue, le chinois ou le japonais peut-être. Jade ne comprenait absolument rien. Elle ferma ses yeux et posa sa tête entre ses mains. Elle aurait tellement préféré rester à montréal plutôt que de venir ici avec des fous et un sale violeur.

Elle regarda vers la porte où le père était sorti espérant qu,il ne revienne pas. Elle avait tellement peur de lui, bien plus que de ce qui se passait en ce moment. Elle tremblait un peu mais son coeur avait ralenti. Car lorsqu'elle l'avait entrevu dans la porte, son coeur aurait voulu déchirer sa poitrine tellement il battait fort. Elle allait devoir s'y faire, car habiter avec lui allait bientôt devenir une habitude...Quel cauchemar.

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Ainsi Myou se leva un peu moins craintive. Han n’avait fichtrement pas envies que quelqu’un reste dans ce trou hanté. Son visage exprimait l’inquiétude. Il fit signe de tête à Myou pour qu’elle comprenne qu’elle pouvait venir. Un peu comme lorsqu’on appelle un chien mais sans vouloir être méchant.

« Amène toi on part d’ici » lui dit il en japonais.

Espérant qu’elle le suive, il tourna les talons et retourna dans le corridor et remarqua Jade qui s’était assise sur ses valises. Que faisait elle ici? On aurait dit qu’elle déménageait. Soit elle partait où elle arrivait. Elle semblait pourtant seule. Chose qu’Han n’appréciait pas beaucoup. Le fait qu’elle soit seule ainsi pouvait laisser supposer plusieurs choses. Elle était en fugue ou simplement ses parents l’avaient abandonné. Enfin il y avait plusieurs scénario de possible me se furent ceux qui vinrent à l’esprit d’Han en premier.

Il baissa la tête pour la regarder. Il déplia les manches de son gilet pour cacher ses bras maudits et s’adressa à elle en français très accentués.

« C’est pas bon de rester ici. Quitte cet établissement et ne reviens jamais. Ne pose aucune question et tout ira bien. Retourne chez toi. »

Il avait évidemment eu de la difficulté à tout dire et certains mots ne furent pas très clairs. Lui avait l’air un peu paniqué. Pas trop mais on pouvait voir dans ses yeux qu’il y avait une certain inquiétude.

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Myou ne se posa pas plus de question et sortit de son appartement sur les talons de Han qui s’était adressé en Français à une jeune fille assise sur ses valises… Osaki se demanda la cause de sa présence ici… Elle était si jeune. Du moins c’est ce qu’elle pouvait en conclure par son visage. Elle devait quand même s’avouer qu’elle s’était déjà tromper un certain soir dans un train qui partait pour Tokyo… Dire que toutes ses pensée ou presque était centrées sur son pays d’origine.

Elle soupira, l’air anxieux en regardant l’endroit qui semblait libre de toutes… Choses… Comment dire… Pas très commodes et plutôt inusitées.

« Tabidatsu tokoro desu,dasai… Hayaku ! »*

Elle approcha de la jeune femme et la prit par le poignet. La Japonaise n’avait aucune idée de qui elle était, mais là laisser là, toute seule, elle n’en aurait pas été capable.

« Come with us. »

Osaki ne savait pas vraiment en quelle langue s’adresser à elle, mais son anglais était un peu moins exécrable que son français. Le choix fût facile. Elle ne lui laissa pas le temps ou de répondre et la tira de son siège pour prendre sa valise et l’amener vers la sortie, espérant que l’autre Japonais suive.

Elle avait prit de la rigueur, son bon sens en prenant sur sa peur. Crier ou trembler ne servira à rien pour se sortir de cette passe maudite. Elle avait reprit son air froid et distant tout en marchant rapidement vers la cage d’escaliers, ne prenant ni la peine de fermer la porte de son appartement, ni la peine de se prendre de l’argent ou autre… De toute manière, elle n’avait plus un sous. Où irait-elle ainsi ? C’était encore à voir.

*[Partons, ça craint ici. Dépêche-toi !]

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Jade attendait gentiment sur sa valise que les deux jeunes personnes fassent quelque chose. Ils semblaient plus vieux qu’elle mais pas vraiment beaucoup. Ils se parlèrent encore un peu en japonais il semblait. Sincèrement elle commençait à en avoir marre qu’ils l’ignorent presque. Surtout qu’elle avait assez peur vu l’ambiance de l’endroit. Toujours assise sur sa valise elle repensait à son trajet. Elle avait fais du pouce tout le long du voyage. Sa mère avait autre chose plus important à faire qu’aller la reconduire chez un violeur, qui était son père. Quelle conne quand même...

Elle regarda ses nouveaux pantalons qui étaient déjà troués. Tant pis, elle avait pas assez d’argent pour s’en acheter d’autre, elle allait devoir vivre avec.

Soudain les deux personnes sortirent et le gars lui adressa la parole en français. Son français n’était pas le meilleur mais il se débrouillait bien. Il lui dit de sortir et de se trouver une autre place où dormir. Seulement il ne savait pas que sa nouvelle maison était là et qu’elle ne connaissait rien dans la ville. Elle n’était même pas encore inscrite au cégep. Elle ne se leva pas tout de suite mais la japonaise, apeurée, prit son poignet et la tira en prenant sa valise. Jade lâcha un cri et se déprit légèrement.

«Du calme!Je n’ai aucune maison, j’étais supposée habiter ici, avec toi, Hans c’est sa ton nom?...Enfin je connais rien de la vie et je saisi rien de toute cette histoire. Et puis je peux bien faire ce que je veux. Oui c’est sombre ici mais c’est tout.» dit-elle en reprenant sa valise violemment. Elle se dirigea alors vers la porte de l’appartement où elle était supposée loger...

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La jeune fille se débattit et réussi à se sortir de l’emprise de Myou. Elle semblait catégoriquement vouloir rester dans cet endroit. Elle parla donc en français. Elle prétendait habituer là. Là chez Han? Qui était elle? Que ferait une québécoise à habiter chez lui? Enfin, il ne se posa pas plus de question car ce n’était vraiment pas le temps.

Elle n’avait pas été au courant de tout ce qui c’était passé précédemment dans cet édifice. Et puis comment savait elle son nom? Il l’avait regarder perplexe. Elle s’était ensuite lever pour enter chez lui. De quel droit elle entrait là?

« Hey oh! » l’interpella il.

Il fit rapide pas vers elle pour la rattraper. Il lui agrippa une épaule et la tourna vers lui.

« Écoute, t’as aucune idée de ce qui se trame ici, nous oui. Alors si tu tiens à ta vie, oui à ta vie! Tu te pousses d’ici. Nous, on part, fais ce que tu veux mais tu va être seule avec… »

Le terme qu’il avait employé laissait supposer qu’il y avait quelqu’un d’autre. Enfin, Han parlait de l’adolescente fantôme qui avait tenté de tuer son père. Dommage qu’elle l’ait raté.

Le japo-américain tourna donc les talons pour suivre Myou sans dire un mot. Cette jeune fille ne savait pas où elle était et à quoi elle avait à faire. Han lui, l’avait vu de ses propres yeux.

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Après s’être approché de la porte le jeune homme s’interposa devant elle. Il lui bloqua l’entrée et elle n’insista pas plus. Il était très intimidant. L’autre jeune fille était déjà rendue loin. Ce qui venait de se passer semblait vraiment l’avoir traumatisée.

Le jeune homme tira Jade pour la retourner vers lui. On pouvait voir dans ses yeux de la peur, de la haine même. Il avait vraiment des yeux puissants pour laisser paraître tant de choses. Elle regarda alors ailleurs pour ne pas qu’il se sente fixé.

Puis il se mit à lui parler, il semblait insister à ce qu’elle parte. Il la menaçait presque à propos de sa vie. Décidément ils étaient tous restés marquer de cet évènement. Le jeune homme resta un peu devant elle, puis, suivit l’autre pour sortir de cet établissement.

Jade resta devant la porte encore sa valise en main ne sachant pas quoi faire. Si elle restait elle aurait pas de chance de revoir son père et aurait un habitat mas en même temps elle serait propice à être la prochaine victime de ce qui était arrivé. Elle se tourna vers le jeune homme, elle n’avait pas le choix de lui avouer.

«Hey toi! Attend-moi 30 secondes.» dit-elle en accourant vers lui.
Rendue un peu plus près elle le regarda droit dans les yeux

«Je suis pas n’importe qui. Je suis Jade, ta demi-soeur. Ma mère m’a envoyé...Enfin peu importe tu dois t’en ficher.» dit-elle en regardant par terre. Puis elle tourna les talons pour revenir vers la porte de l’appartement.

Les lumière se mire à trembler et à clignoter frénétiquement un crie à l'extérieur déchira le nuit un crie d'homm le crie du père de Han...étrangement personne sortie des appartements voisin pour vérifier...

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La nouvelle ne voulait pas coopérer… Et puis qu’est-ce qu’elle en avait à faire de celle là ? Elle s’était dégagé de sa poigne, avait reprit sa valise et approchait de l’appartement… Mais elle était cinglé ou quoi ? Pourtant elle et Han avait été convainquant avec elle : L’on se devait de quitter les lieux…

Osaki ne su pas pourquoi, mais quand Jade approcha de l’appartement, son cœur se serra comme s’il allait se passer un autre truc anormal. Elle avait fait un pas dans sa direction, un air inquiet un visage, presque maternelle. Cette jeune femme ne devait pas mourir aussi par simple orgueil, elle devait les suivre.

Pourtant l’autre Japonais recommença à marcher vers Myou pour qu’ils puissent enfin partir. La Japonaise alla pour le suivre et en faire de même, mais Jade s’était avancée pour dire à Han qu’elle était sa demi-sœur et que sa mère l’avait envoyée ici… Mais quel moment pour commencer à lui raconter sa vie ! Osaki soupira d’impatience mais ne dit rien, ne voulant pas s’imposer entre leurs problèmes familiaux. Elle-même n’avait jamais eu aucune famille alors elle se fichait bien que ce qui pouvait se tramer entre ses deux là.

Or, la jeune femme décida de tourner les talons et de continuer son ascension vers les escaliers quand un crie l’interrompu… Une voix rauque et grave d’homme qui venait de l’appartement du blond… Probablement son père… Ça l’avait été un crie déchirant, comme s’il goûtait aux pires souffrances de toutes sa vie bien qu’il avait été bref… Pas un autre cadavre tout de même.

Le cœur de Myou commença à s’apporter, une nouvelle fois elle était pétrifié, ne sachant plus quoi faire. Aider et mourir, ou fuir et peut-être s’en sortir ? La solution semblait évidente à première vue, mais elle ne voulait pas agir sans Han… Pourquoi ? … Pourquoi pas…

Son regard alla donc vers le jeune Japonais, essayant de lire dans ses pensées, y détecter une réponse toute faite, mais resta là, terrifiée…

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Han fit deux pas et la jeune adolescente l’interrompit subitement. Il se tourna d’un coup sec vers elle. Qu’avait elle à dire? Le temps pressait. Mais elle avait dirigé son regard directement dans les yeux bridés d’Han. Ce devait être sérieux à un point particulier si cela méritait un regard de ce genre. Han lui se contenta de la regarder de même. Il cherchait dans son regard la crédibilité. Il n’eu par contre aucune difficulté à la trouver.

Ce qu’elle dit, sa demi-sœur? Le pire était qu’Han trouvait qu’elle le disait avec tant de certitude. Cela expliquerai peut-être le fait qu’elle sache son nom. Mais pourtant, l’étudiant maudit refusait d’y croire. Comment était-ce possible? Elle devait avoir quoi, 16 ou 17 ans? Pourtant Han lui en avait 19. Il était donc techniquement impossible qu’elle puisse être vivante si Han vivait encore avec son père et sa mère ensemble il y avait 16 ou 17 ans.

Sa mère? Elle ne pouvait pas parler de Shubiko car sa mère était d’origine japonaise et la jeune Jade n’avait aucun trait apparent asiatique si ce n’était que son prénom. Elle semblait d’une pure québécoise.

Pourtant, cela paru, le choque. Han sentit un double battement de cœur. Le mot « demi-sœur » raisonnait encore dans sa tête même après qu’elle est terminée sa phrase. Il ne répondit rien. Simplement un regard vide troublé, confus. Il ne savait pas comment réagir. Était-ce la vérité? Han avait une certaine impression que oui. Plus le silence durait, et plus Jade avait des traits faciaux que Tommy possédait. Tout ce qu’il trouva à dire par la suite fut un :

« Eh… »

Une seconde après cette expression, un cri mortel ce fit entendre de l’autre bout du couloir. Han quitta sa bulle personnelle et leva la tête, vers le fond de ce couloir, là où son paternel s’était dirigé. Que se passait il?

Han revit dans sa tête, l’image des couteaux qui avaient piqué dans la porte fermée de l’appartement de Myou. Cette démone avait voulu le tuer. Pourquoi? Le regard de Han semblait fixer le vide. Comme s’il savait ce qui venait de ce passer.

« Pas sérieux…? » dit il en français.

Il contourna donc Jade et commença à se diriger lentement vers le coude du couloir. Il savait ce qu’il allait trouver. Mais il devait y aller pour contempler son œuvre. Oui son œuvre car Han était le responsable de ce qui se passait…

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Le regard toujours débordant d’inquiétude, Myou ne bougea pas pendant quelque moment, regardant la scène qui se jouait devant elle avec beaucoup trop de suspense à son goût. Pourtant elle comprenait parfaitement Han qui avait contourné sa demi-sœur pour s’approcher doucement de l’endroit où avait résonné le crie. Même s’il le détestait, il devait voir, savoir ce qui s’était passé. Pourtant ce n’était peut-être pas une bonne idée… La négativité qui régnait dans ce bloc appartement semblait en vouloir à plus qu’un… Et s’il aimait son père ?

Osaki se surprit à avoir de la pitié envers cette crapule qu’elle avait détestée au premier regard. Décidément elle avait le dont d’apprendre à respecter ceux qu’auparavant, elle haïssait.

Elle fit un pas nonchalant, puis l’autre pied suivit. Elle se traîna jusque derrière Han, très doucement, comme si elle avait peur d’attirer les ennuies.

« bokutachi iku matsu anataga ga… ko o tsukeru ! »*

Peut-être aurait-elle dû l’empêcher d’y aller, le prendre pas le bras et la traîner de force à l’extérieur, mais au fond elle s’avait pertinemment qu’elle ne pourrait pas l’en empêcher. Surtout pas une tête de mule comme lui. Bon elle devait s’avouer qu’elle ne le connaissait que depuis quelques heures, mais sa première impression l’avait déjà intériorisée.

Myou s’était mise devant Jade sans la regarder. Si elle décidait d’aller voir son père, Osaki l’en empêcherait. Pourquoi vouloir la protéger ? Sept avait été comme ça dans le passé et le resterait probablement jusqu’à la fin de ses jours. Elle voulait constamment protéger ceux qui s’avéraient méritant.

*[Nous allons t’attendre… Fais attention]

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Après lui avoir annoncer cette nouvelle qui semblait le toucher profondément alors qu’elle croyait qu’il s’e. fichera ut au plus haut point, Jade ne dit plus rien. Elle ne savait ni quoi dire ni quoi faire devant ce jeune homme qui se posait probablement des milliers de questions.

Il l’observa alors minutieusement cherchant peut-être des traits familiaux. Car bien évidemment cela devait être dur à croire. Surtout que Jade était le résultat d’une tromperie. Elle regarda alors la jeune japonaise qui soupira lentement, voulant dire qu’il y avait mieux à faire. Elle lui fit des yeux intimidants puis tourna sa tête par terre.

Jade qui était restée devant le japonais, entendit soudain un cri déboussolant. Les deux jeunes personnes semblèrent savoir qui c’était. Jade commença à penser et... Peut-être était-ce son père? Quelle bonne nouvelle c’était, étrangement. Han décida alors de s’approcher. Alors que Jade aurait aimé aussi voir si c’était bien lui, l’autre fille vint se mettre sur son chemin.

Maintenant c’était impossible de passer avec cette grincheuse devant ses yeux. Elle décida alors de lever la tête pour mieux voir ce qu’il faisait. La japonaise lui dit alors quelque chose que Jade aimerait bien savoir. Ayant un père Américain, elle avait appris à parler anglais. Quelle belle opportunité de le prouver.

«What did you say to him?» dit-elle en la regardant dans les yeux ne sachant pas trop si on disait ça comme ça. Elle continua de la fixer toujours en attendant la réponse pendant que Han s’approchait de plus en plus de l’endroit.

Jade sentit alors son coeur battre à une vitesse incroyable. Elle avait tellement peur finalement. Elle venait d’entrer de et de vivre une partie de l’évènement. Elle n’était plus une figurante, elle était presque rendue actrice. La jeune fille semblait elle aussi très nerveuse mais le cachait probablement pour ne pas faire paniquer Jade ou tout simplement pour se montrer inférieure. C’est alors que Han entra dans la place, on ne le voyait plus...

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Les pas de Han étaient lourds. Chacun d’entre eux semblait de plus en plus hésiter d’avancer. Le coude du couloir était de plus en plus proche et Han avait perçu les mots d’encouragement de Myou qui semblait avoir cessé les hostilités envers lui. Elle lui avait tout de même souhaité de faire attention, preuve qu’elle l’avait probablement pardonné. De toute façon Han avait renoncé rapidement à ces enfantillages depuis le début de la crise.

Autrement, personne ne le suivit. C’était mieux ainsi car Han savait que ce qu’il allait voir nécessitait un cœur résistant. Il tourna donc le coude et se serra le cœur à l’image que la scène qui allait s’afficher devant lui…

…

Rien, le couloir était vide. En y repensant, il s’était passé un temps assé long entre le départ de Tommy et le cri venant de sa direction. Il devait être encore plus loin. Han repris un grand respire et enfourcha la suite du couloir qui était beaucoup moins long que celui où il habitait.

Rendu au fond, deux portes en fer se tenaient entre lui et l’endroit d’où était venu le cri. Han ferme les yeux quelques secondes. Il jeta un œil à travers la petite fenêtre de vitre et vue des taches rouges sur le mur. Il ouvrit donc, d’un coup, la porte…

…

(Pour voir la description, sélectionnez l’espace ci-dessous comme s’il s’agissait d’un texte. Cœur sensible, continuer la lecture plus loin.)

Une tête semblait avoir été totalement scindé du reste de son corps. Celle-ci avait semblerait il été projeter d’une force incroyable sur un mur et la boîte crânienne s’était aplatie sous le choque de l’impact de coté. Ce qui restait de la gueule pendait par quelques morceaux de chair et de nerf. Pourtant, la tête tenait comme il elle avait été collé au mur, il y avait même des fissure dans le même mur. Par terre, traînait un corps. Sans tête évidemment, celui-ci était sur le dos. Le ventre y était ouvert et les organes semblaient avoir été balancé dans les escaliers qui menaient vers l’étage inférieur. À la place d’organe, il y avait deux mains attachées par des barbelés qui sortaient de l’intérieur. Mais ses mains étaient encore attachées à ses bras. Comment? Les bras avaient été disloqués et plier vers l’arrière pour transpercer le dos. En ce qui concernait les bas du corps, les organes génitaux étaient absents. Car le pantalon l’était aussi.
À l’image du restant de corps de son père, Han referma la porte aussitôt. Dans un sens il devrait en être réjoui car il avait toujours détesté son père. Mais là, c’était différent. Aucun être humain sensé pouvait passé à coté de cette image sans en avoir l’envie de vomir. Pourtant, Han se reteint. Il se retourna rapidement, les yeux grands ouverts d’effrois.

Il fit un pas en avant. Il tremblait. Un cauchemar? Ce fut une image qu’Han n’allait surment pas oublier de sa vie. Mais pourquoi lui? Qui ou quoi (rendu à ce point) avait pu faire ça? Était-ce la démone? Han n’y comprenait rien. Il avait besoin de se ressaisir. Rien ne tournait rond. Il n’avait plus de père. Ce fait, il ne l’avait par contre pas encore réalisé. Il était encore sous le choque.

Les filles ne devaient absolument pas voir ceci. Traumatisme à vie garantis. Han fit finalement un deuxième pas. Ses jambes étaient molles et n’agissait qu’avec plusieurs secondes d’intervalle des ordres de son cerveau. Cela prit plusieurs minutes avant qu’il atteint le coude pour revoir les deux jeunes fille…

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Quand Han se décida enfin d’aller voir ce qui c’était passé… Chose bonne? Sûrement pas. Jade lui demanda en anglais ce qu’elle lui avait dit. Osaki dû prendre quelques secondes pour bien saisir les mots. Disons que son faible talent en langue et sa nervosité insupportable l’empêchait de bien interagir avec son environnement.

La jeune fille ne savait pas ce qui se passait, elle posait des questions et ne semblait pas vouloir quitter les lieux.

« We will await it. Then to leave quickly.”

Elle se débrouilla avec la base qu’elle connaissait, n’était pas certaine de ce qu’elle avançait comme propos. Espérons qu’elle saisisse le principal.

Sa concentration était du moins tourné vers le couloir ou le Japonais avait maintenant disparût pour assouvir sa curiosité. Après quelques moments, elle fit quelques pas pour aller le rejoindre, voir se qui se passait… Elle ne voulait pas un autre cadavre sur la conscience. Cependant, le blond revenait à ce moment donc elle resta devant sa demi-sœur… Ou ce qu’elle affirmait être…

Le Japonais semblait avoir assisté à un spectacle pour le moins… Il n’y avait pas vraiment de mots. Il avançait comme si ses jambes avaient été inactives durant des siècles, sont regard était vide et son visage blême…

Myou s’avança de quelques pas pour arriver à son niveau, elle mit l’une de ses mains quelques peu tremblantes sur l’épaule de son ex ennemi de quelques heures et lui dit calmement, redoutant n’importe quelle réaction de sa part :

« Simunasen… Demo ima dekakeru »*

Elle était désolée pour son père, désolé de ne pas pouvoir y faire grand-chose, désolée de lui dire de partir quand sa famille reposait par terre dans elle ne savait quelle posture… Or, elle ne posa aucunes questions sur l’état de l’homme… À quoi ça servirait ? Il semblait sous le choc. Il lui en parlerait s’il en avait envie. Et puis de toute façon ils n’étaient encore que de simples inconnus.

*[Je suis désolée… Mais partons maintenant]

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Jade avait du rester avec la japonaise. Pas qu'elle en avait pas envie mais elle aurait préféré suivre son demi-frère. Elle en avait marre de rester planter là et de rien savoir. Elle se sentait totalement ignorée et aimerait bien avoir de l'information à propos de tout.

La jeune fille lui adresse alors quelques mots en anglais mais Jade ne comprit absolument rien. Son accent était totalement invisible et les mots n'étaient pas les bons. Encore une fois, elle venait de manquer une chance de se renseigner. Quelle journée...

Le Japonais qui avait décidé d'aller voir d'ou sortait ce cri sortit alors de la pièce pour revenir vers elles. Jade se doutait bien de qui il pouvait provenir. Elle espérait d'ailleurs énormément que son doute soit la réalité. Elle continua de regarder par-dessus l'épaule de la jeune fille pour tenter de voir le visage du jeune homme.

Il semblait totalement apeuré, presque déboussolé. On dirait qu'il était perdu dans sa tête comme s'il était vivant mais mort à l'intérieur. Il avançait d'un pas lent et bizarre. Il trainait presque ses jambes pour s'approcher des jeunes filles. Comme par un réflèxe, Jade recula toujours en tirant sa valise qui se faisait lourde pour son bras. Elle en avait marre d'être ici.

Encore une fois ils parlèrent en japonais, et Jade ne comprit rien. Elle leva les yeux dans les airs puis les reposa sur eux. Le japonais semblait carrément malade. On dirait dit un fantôme humain et Jade avait beaucoup de misère à le regarder sans trembler. Ce qu'il avait vu l'avait probablement traumatisé mais ne sachant rien de la situation, Jade ne pouvait juger. Elle pouvait seulement tenter de deviner par ce qu'elle voyait et entendait. Mais les mots en français et en anglais se faisaient rare avec eux.

Étrangement, même si elle ne connaissait pas vraiment son demi-frère, elle avait déjà développé un sentiment d'appartenance et de famille. Comme si la mort de leur père les concernait et ils allaient devoir s'entraider. Pour le moment c'était bien mal parti pour bâtir une relation avec lui.

Elle s'avança alors quelque peu pour devancer la fille et le regarda, pas dans les yeux cette fois-ci, elle n'en avait pas la capacité. Elle racla sa gorge un peu, sa valise trainait en arrière, elle était rendue trop faible pour la prendre.

''Désolé pour lui..Enfin notre père..'' dit-elle maladroitement. Elle ne savait pas vraiment quoi lui dire vu qu'elle ne savait pas ce qu'il ressentait envers son père. Elle savait seulement que les images qu'il avait vu lui avait fait bien du mal. Son coeur devait être retourné.

Elle recula alors doucement pour se plaquer contre le mur. Elle fixa ses pieds et tenta de se calmer un peu car malgré son ignorance totale concernant la situation, elle était paniquée. Au moins, un élément de son cauchemar venait de disparaitre dans un cri de mort...

Invité

Han s’arrêta finalement devant les deux filles. Sa tête baissa et il fixait le vide. Il reçut des condoléances. Rien en pouvais enterrer ce qu’Han venait de voir. Myou s’approcha de lui et compatie. Elle proposa par la suite de partir. Han ne trouva rien d’autre que d’acquiescer.

Il se dirigea alors vers la porte de son appartement. En chemin, il croisa Jade qui était désolé. Elle précisa que Tommy fut également son père. Han fit signe négatif de la tête, comme s’il en avait assé d’entendre ces sottises. Il ne répondit en aucun mot. Il entra dans l’appartement sans porte.

Une fois à l’intérieur, il se dirigea vers sa chambre. Il prit des vêtements qui se trouvait dans ses tiroirs à moitié ouvert et les jeta sur son matelas. Il se sortit de dessous son lit, son sac à dos et y vida le contenue scolaire. Il remplit le sac de vêtements et y mit certains objets personnels importants.

Son regard semblait être devenu d’une détermination de fer. Comme si quelque chose le motivait. Foutre le camp d’ici. C’est que Han pensait. Il pensait à Myou et Jade. Deux personnes qui venaient d’entrer dans sa vie le même jour et deux personnes qui étaient maintenant victime de sa malédiction.

Le jeune homme se précipitait partout dans l’appartement. Il alla dans la chambre de son père et dévalisa tout ses tiroirs à la recherche de la moindre pièce de monnaies. Il y trouva là beaucoup d’argent. Plus qu’il en avait trouvé lors de ses précédents vols. Le fils lança tout les vêtements de son père dans les airs et trouvait dans chaque fond de tiroirs, des montant d’argent respectable. Que faisait il avec toute cette argent? Peu importe, il venait d’empocher au moins 700$ avec lequel il pourrait le faire survivre lui et les deux filles pour un moment.

Il avait donc complètement remplis son sac à dos qu’il déposa sur la table de la cuisine. Il ne parlait pas et fit tout ceci en silencieux sous le regard des deux filles. Ensuite, il alla dans la salle de bain et ouvrit la pharmacie. Il y prit certains médicaments utiles et communs. Ensuite, il sortit un rouleau de bandage. Il leva les manches de son gilets pour commença à tourner le ruban blanc autour du bras gauche. Il allait devoir cacher ceci au grand public.

Pourquoi ne pas se questionner plus sur ce qui se passait? La démone? Non Han voulait d’abord quitter cet endroit souillé de sang et de mort.

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Le roi de la terreur frappait maintenant contre le gré de tous, n’ayant aucune pitié envers qui que ce soit… Hachiko… Elle disait souvent cela quand les malheurs s’abattaient sur elle. Elle disait qu’un Dieu veillait à ce qu’elle soit malheureuse… Oui c’était tout à fait stupide, mais repenser à ça… Repenser à cette fille qui en un sourire la faisait renaître… C’était apaisant. Le cœur d’Osaki avait cessé son tapage presque souffrant pour quelques secondes, puis reprit, repensant à tout ce qui venait de se passer…

Han, après avoir reçu la sympathie de sa supposée sœur, s’était dirigé vers son appartement après avoir acquiescé… Il allait probablement se prendre quelques affaires et quelques provisions, ne voulant surement pas revenir dans ce taudis ignoble et assassin.

Myou en fit de même, elle laissa là la jeune femme qui était maintenant adossée au mur et se dirigea elle-même vers son appartement. La Japonaise ne toucha pas à la porte abattue contre son mur… Même si elle aurait été en mesure de la fermée elle n’en aurait pas été capable. Fermer la porte serait comme s’isoler de reste du monde… Être seule à nouveau et se faire surprendre par une négativité hors du commun qui l’avait maintenant surprise à deux reprises…

Elle ne se posait pas trop de question sur les morts et ces apparitions. Ce n’est pas en se questionnant à tord et à travers qu’une réponse s’élèvera par delà la noirceur. Donc, au lieu de s’entêter à des hypothèses, elle commença à ramasser l’essentiel, se foutant de tout ce qu’elle venait de payer pour meubler un peu l’endroit. Elle prit donc un sac à dos où elle mit quelques vêtements et produits personnels. Son sac était encore léger quand elle alla vers son étui à guitare qu’elle remplie de l’instrument et de son portefeuille qui ne contenait que des cartes pour l’identifier… Il ne lui restait plus aucun sous…

Puis elle soupira en constatant qu’il ne lui restait plus de clopes… Bon moment pour essayer d’arrêter peut-être… Non au contraire tout ce stress lui avait donné le goût pressant d’en fumer une… Mais n’ayant plus de provision, elle poussa un second soupire, mit son sac sur son épaule et la guitare de l’autre et ressortit de la pièce.

Elle avait fait vite, n’ayant que peu de choses à traîner avec elle. Myou était revenue dans le couloir et attendit le retour du Japonais qui était toujours dans son appartement. Pourquoi elle l’attendait ? Bonne question… Ils n’avaient rien en commun, donc elle pourrait partir de son côté et ne plus jamais le revoir…

Pourtant elle resta là, à quelques mètre de Jade, adossée elle aussi contre un mur. Son regard était vers le sol, ses membres toujours tremblant… Sortir, elle ne voulait qu’une chose et c’était sortir au plus vite de cet endroit.

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Jade se semblait terriblement seule. Les deux japonais se soutenaient et la laissait presque seule. Elle avait beau être arrivée plus tard elle était quand même là en ce moment mais pourtant elle avait le sentiment d’être un cadre sur le mur. Alors elle resta ainsi, à fixer ses pieds attendant qu’ils finissent leur affaires.

Han, son demi-frère se foutait de ses condoléances. En fait il se foutait qu’elle soit sa soeur. Il ne voulait pas y croire, ne voulait pas le savoir. Il avait autre chose à penser et à faire et elle comprenait très bien. Elle changea alors d’attitude et se dit qu’elle allait devoir partir seule, se trouver un endroit pour dormir car avec eux elle n’arriverait à rien.

Elle ouvrit sa valise et prit un pull. Elle le passa par-dessus sa tête et l’enfila. Déjà elle avait moins froid et se sentit étrangement beaucoup plus en sécurité. Ce pull représentait beaucoup pour elle. Il avait beau être taché et troué, jamais elle ne voudrait le perdre. Elle entra ses pouces dans les trous qu’elle avait fait sur les manches. Cela différenciait son chandail et démontrait une marque d’appartenance.

Elle fouilla encore un peu et trouva un foulard qu’elle mit autour de son cou avant de sortir son portefeuille. Elle avait pris un peu d’argent à sa mère avant de descendre à Québec. Elle avait bien fait en fin de compte... Elle referma alors sa valise et plongea son portefeuille dans sa poche.

Elle entendait des tiroirs s’ouvrirent et se fermer, du linge projeté par terre. Décidément ils étaient très violents et agressifs. Elle regarda autour s’il y avait des sorties. Elle en vit une au bout du couloir dont la porte était déjà ouverte. Alors qu’elle voulut s’y rendre, la jeune japonaise sortit de son appartement. Jade venait de manquer sa chance de s’en sortir.

Et puis dans le fond, elle n’appartenait à aucun des deux, elle pouvait bien faire ce qu’elle voulait. Son père qui était responsable d’elle venait de mourir. Si elle voulait elle pouvait même revenir chez sa mère. Mais elle avait envie de changer d’air, d’être seule pour un moment. Elle allait devoir repartir sa vie seule, dans ce quartier minable et sombre.

Elle prit alors son courage à deux mains et elle se dirigea d’un pas rapide vers sa seule issue. Elle ne dit rien à la jeune fille puis se mit à descendre les marches une à une. Jade ne vit pas comment la japonaise réagit à cette «fuite» mais au fond elle s’en fichait un peu. Elle continua de descendre les escaliers qui étaient encore plus sombres que le couloir. Il y faisait encore plus froid mais Jade n’avait plus rien pour se couvrir. Elle n’allait pas avoir le choix de magasiner des vêtements en sortant de là...

Puis elle repensa à son demi-frère, il avait beau ne pas vouloir y croire, Jade savait qu’elle était réellement sa demi-soeur. Ce sentiment qu’elle avait ressenti plus tôt envers Han, lui reprit. Elle se sentait mal et coupable de le laisser là. Mais en même temps, avec comment il avait agi avec elle, il le méritait bien. Tout se mélangeant dans son esprit. Elle ne pouvait pas remonter et rester avec eux mais elle se sentait terriblement coupable de le laisser là. Enfin, il semblait tout de même être en bonne compagnie avec cette fille. Rendue en bas, elle poussa la porte et mis un pied dehors...

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Han avait presque finit de ramasser ses choses. Son sac était plein à craquer et ses bras étaient pensés des épaules aux doigts. Cependant, il le regardait et remarqua un certain manque. Alors, il retourna dans sa chambre et leva le drap de son lit pour plonger sa main en dessous de son lit. Il y sortir un étui à guitare sèche. Elle avait deux brettelles pour pouvoir se la mettre dans le dos. Il l’apporta dans la cuisine et enfila la brettelle gauche.

Il prit son sac et enfila la bretelle droite. Le voilà prêt. Il sortit donc finalement de son appartement maintenant abandonné et constata l’absence de Jade. Il jeta un œil à Myou puis au corridor pour entendre le bruit d’une porte de métal lointaine se fermer. Regard perplexe envers Osaki, il lui demanda en japonais :

« Elle croit aller où seule comme ça? »

Myou avait elle aussi apporté sa guitare. Elle était électrique. Que faire sans amplificateur? Enfin, elle savait ce qu’elle faisait. Han lui ne pouvait pas se priver de son moyen d’expression qu’était la musique. Le métal hard allait devoir par contre pendre un congé car la guitare électrique allait rester ici. Peut-être était-ce cette violence qui l’attirait?

Les deux japonais étaient donc prêts pour partir. Qu’allaient ils faire de Jade? Han lui ne savait pas trop quoi en penser. Elle ne voulait surment plus participer à ce cauchemar et Han lui souhaitait de pouvoir s’en éloigner le plus loin possible et de réussir à l’oublier.

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Toujours adossée au mur, attendant Han, bien que sa patience allait la délaisser dans peu de temps, Osaki vit Jade partir rapidement.

Pendant son absence, la jeune femme avait enfilée un pull et un foulard, elle fuyait son regard et puis comme ça, elle avait décidé de sortir d’ici, fonçant vers le fond de couloir pour dévaler les escaliers des trois étages…

Myou avait fait quelques pas, voulant le retenir, mais au fond, elle n’était ni sa mère, ni une amie, alors pourquoi s’opposer à ce qu’elle parte ou non de cet endroit lugubre.

Puis Han revint avec un sac très chargé et une guitare sèche… La Japonaise pu enfin se rendre compte qu’elle avait oubliée son ampli dans sa chambre… Un amplificateur qui lui avait coûté une petite fortune et qui fonctionnait à merveille. Disons qu’une guitare électrique somnolait sans un tel instrument, attendant avec fébrilité une détonation éclaircissante et escortée par une foule de spectateurs contemplant…

Du moins, le moment était peu adapté à la situation présente pour repenser aux spectacles qu’elle avait offerts dans plus d’une région du Japon…

Pendant cette réflexion évanescente, le blond lui avait demandé dans sa langue native où Jade pensait aller ainsi…

La jeune femme ne lui répondit pas. Sans un regard vers lui, elle fonça vers son appartement dont la porte était toujours ouverte, prit son pauvre amplificateur qui était près de son matelas et revint en quelques secondes. Elle regarda enfin Han et lui répondit d’un ton un peu plus assuré :

« Juyô aji ho desu, tsuranaru wa kanojo »

Puis son regard vert émeraude s’aventura vers le couloir qui menait à la cage d’escalier puis à la sortie. Elle remonta la sangle de son étui à guitare contre son épaule, le sac de l’autre et l’ampli dans sa main droite. Elle soupira puis commença à avancer d’un pas prompt, sans courir.

Arriver aux escaliers, elle ouvrit la lourde porte de sa main libre, sans un regard vers l’arrière pour voir si l’autre Japonais la suivait. Elle descendit toute les marches à vive allure et arriva enfin à la porte qui menait à l’extérieur… Grand soulagement… Myou l’ouvrit et fut aveuglée quelques instants par les réverbères qui contournait la rue sombre et plongée dans la nuit.

*[C’est pas important, allons la rejoindre]

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Myou jeta un coup d’œil à la guitare d’Han. Elle eu ensuite un regard de réflexion puis retourna dans sons apparemment chercher son amplificateur. Selon Han, l’amplificateur était une charge totalement inutile. Il semblait avoir une certaine valeur et le poids n’y échappait pas. Les frêles bras d’Osaki semblaient tenir l’objet avec tension comme si son petit bras allait craquer sous le poids de l’amplificateur.

Il soupira enfin. De toute façon, elle faisait de qu’elle voulait. Ils n’allaient quand même pas dans la jungle. Enfin dans un sens oui car ils vivaient à l’intérieur d’une sorte de jungle. La jungle urbaine et mystérieuse qu’étaient cette ville et ses histoires. Des histoires dans lesquelles ils allaient s’embarquer. Des histoires dans lesquelles ils étaient prisonniers.

Il ne dit pas un mot de plus et suivit Myou comme elle le dit. Elle allait vite en marchait avec détermination. Han lui n’allait pas trop vite. Rien ne pressait en fait. Il descendait les marches doucement et Osaki s’éloignait rapidement vu sa vitesse.

Elle sortit donc bien avant lui. Il lambinait dans les escaliers avec ses choses comme si rien ne pressait. Il semblait s’être d’ailleurs très rapidement remit de la mort de son père. Son indifférence de la vie avait reprit le dessus.

Jade mit un peid dehors sur le moment elle voiyait l'extérieur mais apène commenca t'elle à marcher que tout autours d'elle tout se noirci. Une sensation étrange d'égarement l'envahit un sentiment d'être perdu dans le vide puis plus rien un moment d'aveuglmeent pour comprendre un seul chose....

Han quittait l'imeuble avec Myou et ils ne voyaient pas la pauvre petit Jade juste derière la porte qui s'étais referme. Un murmure se fit entendre par derière un simple murmure comme si plusieur petit voix parlait près de son oreille mais trop bas pour comprendre. Une chose étais claire la porte étais fermer et cellé et la fenêtre commencait à se craqueler sans pour autant casser.

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Un instant, les lumières qui parcouraient la ville endormit empêcha Myou de voir adéquatement… Endormie, c’était un grand mot. Une telle ville ne dormait jamais. Seulement, la population était tout à fait différente. Comme si deux mondes se baladaient entre jour et nuit. Elle-même appréciait plus l’éclat de la lune que celui de cette grosse masse chaleureuse qui ne faisait que lui donner des maux de crâne horrible.

Malgré que dans une telle ville, le brouillard pollué empêchait au ciel de montrer ses atouts élégants et énigmatiques. Osaki leva les yeux au ciel… Son étoile favorite n’était pas présente, le ciel était trop sombre. Puis, les yeux habitués à la nouvelle clarté, il redescendit son regard pour tenter d’apercevoir la jeune Sœur du Japonais…

Elle recula d’un pas maladroit, manqua de tomber à la renverse à la cause de son amplificateur qui semblait vouloir casser les pauvres os de son frêle bras gauche. Jade avait disparût… Ou plutôt elle avait quitté l’endroit très rapidement… Pourtant elle était persuadée de la suivre de près.

Promptement, la Japonaise fit 5 pas vers l’avant, cherchant de tous côtés ou la jeune fille avait bien pu aller… Il n’y avait aucune trace d’elle.

« Chikuso… Dokuni… »

Elle murmura faiblement deux mots, se disant par la suite qu’elle ne devrait pas s’inquiéter pour cette inconnue… Elle était maintenant sortie du bloc appartement, c’était déjà ça… Quoique Myou se sentait toujours aussi mal… Comme si elle était traquée par… elle ne pouvait dire quoi…

Han n’allait sûrement pas être enjoué à ce que sa demi-sœur encore presque secrète soit envolée…

Puis la Japonaise se dit qu’elle n’avait rien à faire avec ce type… Pourquoi elle l’attendait d’ailleurs ? Ils n’avaient aucuns liens… En faite, Han devait la détester… Disons que leur première… Puis deuxième rencontre n’avaient pas été des plus cordiales…

Cependant elle attendit tout de même… Dans le pire des cas elle pourrait lui demander conseil… Peut-être connaissait-il des refuges ou des trucs dans le genre, attendant qu’elle se trouve un boulot. Elle soupira, un mal de tête la tenaillant avec rage… Mais qu’avait-elle pu bien faire pour mériter d’en arriver là ?...

[Putain… elle est ou ?]

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Han sortie donc finalement une vingtaine de seconde à la suite de Osaki. Il avait toujours sa démarche nonchalante à la limite décontracte. Pourtant, l’image du corps retrouvé de son père lui était imprimée à vie dans sa tête. Au moment où il l’avait vue, un choque survint. Il ne semblait pas se rendre compte de la situation.

Tout arrivait trop vite. Il ne pensait pas qu’il ne reverrait jamais son paternel, qu’il n’aurait plus d’argent pour ses études, qu’il n’avait plus de demeure, que sa vie allait totalement changer à partir de ce jour. Non il n’avait pas du tout assimilé tout ça.

Il poussa la porte de fer que Myou avait emprunté quelques secondes au par avant de sa main droite. Elle était dehors et la pluie semblait s’être calmé. Par contre, Jade n’y était plus.

« Où est elle ? » demanda Han en japonais.

Elle devait s’être poussé. Mais pourquoi? Han commença en sentir une certaine crainte en lui. Et si elle était en danger? Il s’en voudrait qu’elle se soit enfuie car il l’avait ignoré. Ce sentiment en lui résonnait un peu comme si il avait prit conscience qu’elle était vraiment du même sang. Une sorte de lien d’attachement.

Il regardait partout autour un peu énervé intérieurement. Cependant, il tentait de en rien laisser paraître. Jade n’était nul part.

« Merde elle était devant nous ! Toute cette merde ne tourne pas rond… » dit il.

Il en avait marre. Tout ce qu’Han souhaitait aurait été de tout laisser tomber. Mais laisser tomber quoi? Il était prit avec cette malédiction et peu importe où il irait et avec qui, il en serait souffrant.

Osaki… Qu’irait elle faire? Allait elle le suivre et l’aider à tenir sur ses épaules, cette brique? Ou allait elle partir et le laisser seul avec ce monstre?