°'Va voir Henrik'°

Invité

Avec son habituel regard détacher du monde, Henrik déambulait toujours dans les rues en espérant trouver l’Université. À sa montre, il était presque l’heure de dîner et il commençait à avoir faim. Avec son sac à dos, le sac contenant son portable en bandoulière et sa valise dans une main, il décida finalement à s’arrêter quelque part. En grimaçant de douleur, il s’assit sur un banc publique. Il déposa ses choses près de lui pour les garder en vue. Dans sa tête, il était toujours furieux contre lui, car il devait marcher tout ces longs kilomètres pour se rendre à l’Université. Néanmoins, il observa le parc d’un balayement rapide de la tête. Tout semblait calme.

Comme s’il se souvenait de quelque chose, il fit un petit sursaut en fouillant rapidement dans l’une des poches de son sac à dos. Doucement, il y ressortit une boîte assez amocher. À l’intérieur, il y avait 78 cartes. Les Tarots. Un vague souvenir lui revint en mémoire : ou il les avait acheté. Une simple journée d’hiver, accompagné de Lory-Anne, sa meilleur amie et Michael… Il abaissa sombrement les yeux. Il était mort depuis un ans et demi, déjà. Henrik préférait de pas en parler. Pourquoi? Car cela était ainsi. Il voulait continuer sa vie. Le monde tourne, malheureusement. Conscient que cette évènement avait affecter énormément son amie, il évitait toujours d’en parler. C’est en regardant ses cartes qu’il se dit qu’il aurait bien pu l’avertir… Avant l’inévitable.

Lui aussi, il secoua la tête pour chasser cette affreuse penser, avant de se concentrer sur ses Tarots (enfin les anciens tarots de Michael) et de tirer une carte au hasard. Il voulait savoir comment il pourrait se sortir de ce pétrin. Ses cartes avaient été un outil considérable dans sa vie, même s’il ne la basait pas dessus, cependant, elles n’avaient pas su lui montrer la mort… Quoiqu’il en soit, il prit une carte du bout de ses deux doigt et l’apporta à son visage. La carte était celle du soleil. La carte du soleil était, en soit, bonne et annonçait la chance. Cela représentait un soleil qui éclaire une jeune couple qui se trouve en dessous par ses rayons bienfaisants.

« Tu parles! La chance, hein? On gage tu? Tss… Tu veux que je fasse quoi, que je regarde le soleil?! »

En disant cela, il porta un regard sur le soleil. Cependant, quelque chose attira son attention. Au loin, il pu voir la pancarte du chemin qu’il cherchait. Henrik secoua la tête négativement en ayant un air surpris.

« D’accord, d’accord. T’as raison, çâ va…. Dégueulasse… »

Il rangea sa carte dans sa boîte. Il était temps de reprendre la route. Avec sa mère, il y avait quelques semaines, il était venu emménagé ici. Tout ses meubles étaient près et c’est pourquoi il ne traînait que ses valises. Maintenant, il se relevait en empoignant le tout. Dehors, c’était plutôt frais et quand même plus humide qu’en abitibi. Comme d’habitude Henrik n’avait que son manteau de cuir, sans gant et tuque. Enfin, il reprit la route vers l’Université. Son visage n’abordait jamais vraiment d’expression, mais il marchait vite, très vite.

Quelques instants après, il arriva enfin à l’Université. Son cœur se calma alors un peu plus. Il avait peur de ne pas trouver ou aller. Il reconnu instantanément son immeuble et il s’y dirigea vers lui avec une appréhension. Il aimait bien être chez lui, seul. Le jeune homme avait hâte de retourner vivre dans son univers avec ses amis. Malheureusement, il était maintenant seul ici. Enfin… pour l’instant. En arrivant devant les portes, il eut un peu de difficulté à y entrer et il poussa quelque jurons bien placé. Au moins, la chaleur calma ses ardeurs et il se dirigea vers son appartement.

« Lo!? Tu fou quoi icite? »

Sa voix résonna dans le corridor. De la surprise et de la joie s’en faisait sentir aussi. Lui qui avait à l’idée qu’elle ne venait que demain. Il marcha encore plus vite jusqu’à sa hauteur. Il ne lui laissa même pas le temps de rien faire et il se jeta dans ses bras. À chaque fois qu’il la voyait, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à ce qui avait arrivé, un an et demi avant… Quoiqu’il en soit, il était bien content de la voir et il se sentait maintenant beaucoup, beaucoup moins seul. Le tarot à raison parfois…

« Ça vas? Eille, j’me suis perdu. C’est dégueulasse! J’ai même pu ma carte de débit, en tout cas… J’suis content d’te voir. T’arrivait pas d’min avec Yermain? »

Il se distançant d’elle pour lui laisser le temps de respirer. Henrik avait laisser ses valises traîner un peu plus loin. Le corridor était vide et heureusement, d’ailleurs. Puisqu’il se moquait de ce que les autres pensaient, il se moquait bien de parlait fort dans le corridor. Malgré tout, il espérait que la vie ici soit mieux… mieux que les vieux souvenirs de Rouyn… oui mieux.

Invité

C’était plutôt vrai que c’était une question idiote, mais Henrik ne s’entendait pas à la voir ici, en ce moment. Certaines paroles, certaines expressions, certains comportements ne changent pas. Ne changerons jamais. C’était ce qui caractérisait les amitiés : les choses qui durent et qui ne se ternisses pas. C’était aussi ces choses qui plongeait Henrik dans la nostalgie des souvenirs. Malheureusement, c’est ce qui fait le plus mal à un être : Les souvenirs. Si on oublierait tout simultanément, comment être triste? Comment pleurer les pertes? Comment aimer?

Henrik ne répondit que par un sourire. Ensuite, elle posa la question sur la carte. Au même moment, il releva les yeux en haussant les épaules. Puis, il eut une expression de dégoût. Il s’en voulait toujours d’oublier certains détails. Surtout les choses matérielles. La seule chose qu’il se souvint la pire des choses… Le Jour. Pendant un instant, un seul instant, il se souvint de cette après-midi.

Dans la chambre d’une hôpital, enfermé par quatre murs blanc. L’hôpital qui rappelle de mauvais souvenirs. Une mauvaise odeur, l’odeur de la mort. Celle qui pénètre dans votre nez et qui démoralise l’espoir. Celle qui emprisonne l’âme et enfin, celle que personne ne veut sentir, ne veut voir. Le lit, se lit au drap blanc souffre la mort. Ces draps souffrent de la personne qu’ils protègent. L’atmosphère et écrasante. L’impuissance pèsent sur toute les personnes qui se trouve dans cette pièce, car tous veulent que tout s’arrête. Le temps, ravageur et hypocrite. Le temps qui ronge les humains dans leur impuissance. Dans se tas de personne, un être, un jeune homme, lui, Henrik, se tient debout. Confrontant une fois encore : la mort. Couché sur sa mort, son ami souffrant de l’inconnu. Doucement, le temps avance… Tic, tac, tic… On sent la tristesse, on la touche, on baigne dedans. Il avait fermé les yeux en espérant que tout s’arrête. En espérant qu’il n’aurait pas à la voir. Non, le vie ne l’entendait pas comme cela. Cette vie allié avec la mort, cette vie qui peut jouer l’hypocrite aussi. Quoiqu’il puisse en être, il avait une fois encore vu une personne morte. Cependant, cette fois, il l’avait vu mourir devant lui. C’est dans cette pièce, dans ces quatre murs, dans cette hôpital, qu’il perdit un de ses amis.

Cela n’avait durer qu’une fraction de seconde et il avait réussit à le cacher, comme il savait si bien le faire. Pour répondre à la question de Lo, il dit simplement :

« Je l’ai oublié? Eh! »

Henrik fit un sourire forcé. Lory-Anne était maintenant habitué de le voir lunatique. De toute façon, sa mère l ‘avait envoyé immédiatement. Il la recevrait dans quelques jours. Enfin, pour le mieux. Ensuite, il acquiesça de la tête. Le mot « vegde » revenait souvent dans leur conversation. Pourtant, ce n’était pas tant que la personne ne venait pas qui lui donnait se titre. C’était plutôt une expression péjorative.

« D’ac! Bhaaa… t’es là, donc tu feras l’affaire. »

Il éclata d’un petit rire, pendant qu’elle prenait quelques-unes de ses valises. Henrik disait souvent des blagues, mais jamais il ne le pensait pas. Tout de suite après, il lançca :

« C’est une joke Lo! Je t’aime et je suis content de te voir aussi. Au mois, j’ai plus de chance maintenant qu’a mon arrivé… »

Henrik fouilla dans sa poche gauche et prit les clefs de son appartement. La référence à la première années de CEGEP le fit sourire. Oui, il se souvint de cette année ou il avait seulement changer d’étage pour être plus près de ses amis d’étage. Il ne savait plus ce qu’ils leur étaient tous arrivé. Maintenant, il devait vivre à Québec avec son cousin et son amie. Espérons qu’ils s’en fassent d’autre pour aider un peu. Il répondit ensuite à Lory-Anne en ouvrant sa porte :

« Héhé! Ouais! Mais… non, désolé de péter ta bulle ma Lo d’amour! »

Henrik avait simplement un deux et demi. Lorsqu’on entrait on arrivait dans la cuisine. Une cuisine toute simple avec des armoire en vinyle blanc. L’appartement n’était pas vraiment décoré. Tout était de couleur blanc, mais cela irait pour Henrik. Il n’était pas difficile. Une table pour quatre était au milieu de la cuisine et son ordinateur dans le salon. Il possédait un téléviseur et un divan, une table de salon, un réfrigérateur et une cuisinière. Tout ce qu’il possédait dans sa chambre de résidence se trouvait à peu près dans son appartement actuelle. Henrik entra ensuite, suivit de Lory-Anne. Il retira ses souliers sur le tapis d’entrée et jeta ses clefs sur la table.

Invité

C’était effectivement étrange. Le mot juste était bien celui-ci. Maintenant, il vivait seul et loin de sa famille. Lorsqu’il était jeune, il n’aurait jamais su, qu’un jour, il serait si loin et qu’il vivrait dans un appartement, seul. Évidemment, fallait bien que cela arrive un jour ou l’autre, oui, mais pas immédiatement. De plus, il sentait qu’il avait énormément vieillit en seulement deux ans! Malgré les moments vécu, les pires, il ne pouvait s’empêcher de croire que tout cela lui avait apporté énormément de bonnes choses. Surtout au niveau moral. Néanmoins, il y a toujours des choses auxquelles il refuse de revoir, de croire ou bien de parler.

« Oui, ça fait bizarre hein? Oua, maintenant c’est ma mon chez-moi. Petit, mais j’ai toujours vécu bien d’même, non? »

Les deux années qu’il avait vécu au CEGEP resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Il se souvint de la première fois ou il avait mit les pieds dans sa résidence. Le premier cours ou il avait mit pied et la première journée qu’il avait passé. Le secondaire lui rappelait aussi de bons souvenirs, mais c’était au CEGEP qu’il avait acquit son indépendance concrète. Malheureusement, puisque la première année avait tout de même bien passée, la deuxième avait été effroyable. La mort de son ami avait eut d’énorme répercussion dans sa vie.

Étrangement, la mort de son père avait été, pour lui, pourquoi moins souffrante. Pourquoi? Car il savait de quoi il avait souffert, de quoi il était mort. Après quelques temps, il avait finit par accepté le désir qu’il avait eut d’en finir avec sa vie. Michael n’avait pas eut cette chance, de choisir. Du jour au lendemain, il était mort d’une maladie. Une maladie dont aucun médecin n’avait pu diagnostiqué. Le pauvre avait du passer de l’autre côté, sans choix. C’est ce qui avait fait souffrir Henrik : son ami n’avait pas contrôler sa mort.

« Tu t’es acheter un chaton? Hmm… Et Frimousse? Tu l’aimes pu? Héhé, je blague, il est comme sur le video de YouTube? »

Pendant qu’il avait parler, il avait prit un carton de jus d’orange. Après avoir retiré le bouchon, il avait bu une gorgée en écoutant son amie. De toute les personnes qu’il connaissait, il n’aurait jamais espéré être ici sans Lory-Anne. Non, il l’aimait, mais pas comme on l’avait aimé, jadis. Non, il l’aimait comme quelqu’un qui aime, comme un ami, un simple ami. Depuis la mort de Michael, il s’était porté garant de la vie de la jeune fille. Il voulait maintenant plus la protégé, car il savait que cette mort l’avait énormément affecté. Néanmoins, sa rationalisation et l’empêchait de faire de lui une mère poule…