Pour un bon début, c’était pas mal raté. Cela ne faisait même pas une heure qu’il avait mit les pieds à Québec qu’il c’était déjà perdu. En arrivant à l’aéroport tout c’était bien passé, seulement, il avait manqué d’argent pour prendre un taxi. Et comble de tout, il venait de perdre sa carte de débit. Jusque là, perdre ses choses était une chose tout à fait normal, mais c’était plutôt frustrant de savoir ou on l’a oublié. Surtout qu’elle était rester à Rouyn, sa carte. Puisqu’il n’a aucun sous en poche, il devra donc trouver son chemin à pied. Malheur et damnation!
C’est avec ses bagages en entier, un sac et deux valises que Henrik sortit de l’aéroport. Comme d’habitude, il marchait rapidement. Beaucoup de personnes avaient de la difficulté à le suivre. Au moins, plus on arrive vite, moins on perd de temps. L’expression sur son visage était difficilement percevable, mais intérieurement, il bouillonnait de rage et d’exaspération envers lui-même. Bien sure, il avait une carte d’appelle et heureusement, il put demander à sa mère des indications pour trouver son chemin dans la ville. Après quelques sermons, elle lui avait dit à peu près ou aller. Maintenant, c’est ce qu’il faisait : trouver son chemin.
« C’est dégueulasse! Pourquoi j’ai encore oublié ma foutue carte? Bon… faut j’aille par ou, la? En plus mon sac me fait mal au dos… »
Il releva son regard vers la pancarte qui indiquait un nom de rue. Henrik se parlait souvent à lui-même. Cela l’aidait à passer ses sentiments et à mettre un peu d’ordre dans ses idées. Aujourd’hui, il rageait plus contre la situation qu’autre chose. Il fronça les sourcils en se demandant ce qu’il faisait ici, surtout sur le trottoir avec ses bagages. Plusieurs personnes passaient à côté de lui sans jamais le regarder. Il n’avait pas vraiment peur des grandes villes, surtout au grand jour, mais il détestait surtout les automobilistes. Heureusement pour lui, il avait pu prendre le métro de l’aéroport pour arriver dans le centre ville. C’est là qu’il avait dépensé le reste de l’argent qu’il avait dans ses poches.
« Sibole, faut que je traîne tout çâ, partout. C’est vraiment trop… arrr… »
Henri se dirigea vers un coin tranquille pour lâcher ses valises et décrocher son sac. Il pris ensuite la carte plier en huit qui se trouvait dans une de ses poches. En soupirant, il observa le chemin qu’il avait préalablement tracé selon les indications de sa mère. S’il avait pu savoir auparavant, en interrogant le tarot, que tout cela allait se passer comme ça, il aurait pris ses précautions. Il acquiesça de la tête en tentant de mémoriser son chemin et il reprit la totalité de ses bagages pour continuer sa marche vers sa destination voulue. Il avait hâte de se retrouver dans les résidences, dans sa chambre. Une fois encore, il ragea en se parlant à lui-même :
« On aurait du tous venir en même temps! Mais non… fallait absolument que ma mère me prenne un billet d’avion pour aujourd’hui. Au moins, on se serait perdu à gang. J’te dis qu’ya des journées ou j’resterais couché, genre today… »
C’est ainsi qu’avec seulement une infime connaissance de Québec, voir rien de tout, il s’enfonça dans les rues à la recherche de l’Université. Maintenant, il marchait sur un trottoir quelconque d’une rue dont il ne se souvenait plus du nom. Intérieurement, il rageait toujours contre sa stupidité personnelle, mais il devait trouver l’Université et vite, il avait faim… Sa mère lui avait envoyé sa carte par la post aujourd’hui. Il la recevra bientôt, mais d’ici là… Il se demandait comment il allait manger. Bref, c’était plutôt drôle.
(Suite à L'Université )
