26 septembre, nuageux. Après midi mais après mon intervention on est en début de soiré.
La pluie avait cessé mais la grondement de l’orage persistait toujours. Deux heures avaient prit à Osaki avant de pouvoir retrouver son chemin et retrouver son misérable appartement. Elle venait de faire une rencontre déplaisante qui lui avait fait ressurgir quelques souvenirs dont elle s'aurait passée.
Elle avait monté les marches rapidement, les points serrés sur la sangle de son étuis à guitare. Elle était trempée de la tête au pied et tremblait de froid. L’on ne pouvait pas vraiment discerner si c’était bien cela, cause de la pluie, mais ses yeux émeraudes étaient inondés de larmes et elle avait du mal à se contenir.
Elle arriva donc à sa porte, déposa sa guitare, ouvrit un peu l’ouverture pour un sortir une clé qu’elle inséra en de gestes brusques dans la serrure. Elle tourna la poignée, entra à l’intérieur et referma brusquement la porte, se fichant complètement des voisins qu’elle n’avait pas vu encore.
Son appartement contenait le nécessaire. Quelques chaises, un petit frigo, un matelas par terre avec une couverture, un mp3 qui traînait sur le comptoir… L’endroit n’avait que deux pièces: La salle de bain et la cuisine qui servait aussi de chambre. Près d’une fenêtre plutôt grande, elle y avait juxtaposée son matelas, aiment dormir dessous le reflet de la lune.
Myou s’approcha donc de la fenêtre, donna un coup de pied pour pousser le matelas, et donc avoir l’espace suffisant pour se prostré devant sa fenêtre qu’elle ouvrit. Le tonnerre frappait toujours sa fureur un peu partout au-dessus de l’immense ville. Elle déglutit péniblement en se laissant glisser par terre, laissant l’une de ses mains sur le rebord de la fenêtre pour sentir la fraîcheur et l’humidité.
« tsuyogaru koto ni tsukareta no » *
Les larmes commencèrent à couler à flot sur son visage caché par une tignasse noire et complètement imbibée de pluie.
Frustré de perdre le contrôle sur elle, Myou s’essuya les yeux du revers de la main et tourna son regard vers le ciel qui commençait à s’éclaircir…
« yamigumo kieru… »**
Puis s’en fut trop… Elle aimait tellement mal, elle était si seule et ne l’avait jamais été autant… même à la mort de sa grand-mère… Maintenant, même Nobu était loin.
Elle se redressa péniblement, s’agenouillant devant la fenêtre et susurra, tout en pleurant:
« kotaete boku no koeni… Kotaete boku no koeni Ren! Nande! » ***
Son murmure avait s’éteint était dans un crie de désespoir.
Puis elle se laissa glisser sur le sol froid, pleurant jusqu’à ce qu’elle s’endorme…
*[J’en ai assez de me montrer forte]
**[Les nuages noirs s’en vont…]
***[Écoute ma voix, écoute ma voix Ren! Pourquoi?]